PIERRE EMMANUEL

S’il faut vraiment, par politique, montrer l’envers si misérable, du dynamisme américain, il faut avoir le courage d’imiter la cinéaste française Martine Barrat, qui a réussi, après de longs mois d’infinie, compréhension et patience, à être admise sans méfiance par ces communautés de hors-la-loi que forment les adolescents du South Bronx. Ce quartier condamné, muré, voué à la démolition, est la pire honte de la ville. Une faune très jeune y vit son irréelles existence, innocente et criminelle à la fois. La règnent a loi du plus fort, mais aussi l’amitié, les dévouement, la tendresse. Des enfants de quinze ans ont déjà tout un passé pénitentiaire, mais ils n’en sont pas moins des enfants. Martine Barrat a filmé plus de cent vignt heures des reportages, d’interviews, de ce qu’il faut bien appeler atmosphère et qui est pure mechancete de l’espace, pure impossibilité d’être humain la.